Daniel Soulier, vendredi 21 juillet

 

La chaleur est abominable. Les vieux, assis dans des fauteuils, sont alignés comme des plantes. On les vaporise, on les ventile, on les arrose. Ils sont hébétés, bouche ouverte, comme des poissons échoués sur le lit desséché du fleuve. Leurs rides ternes sont comme les crevasses d'une boue durcie qui se craquelle sous le soleil. La nature est méchante, pas généreuse. Pourquoi nous fait-elle ça ? A cause de tous ces machins qu'on envoie dans la Lune ?

 

 

 

 

 

 

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