Eugène Durif, vendredi 21 juillet

dans la cafétéria de l’hôpital de Guéret,
une fille suivie d’une autre qui porte son goutte à goutte

Daniel Soulier me demande si je suis intéressé par la possibilité d’assister à une ablation du pancréas
comme je suis une petite nature (plutôt hypocondriaque, c’est un comble dans un hôpital), je décline son invitation.
Plus tard, un jour, peut-être…
je me vois comme un monsieur plume, ne sachant trop quoi faire de son corps dans un lieu dévolu aux soins des corps
ma fenêtre est ouverte, je regarde les arbres, une petite barrière et des oiseaux qui passent, par intermittence
(mais alors à quoi bon être dans un hôpital si c’est pour rester dans une chambre à regarder vaguement un paysage immobile)