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Filip Forgeau | Carnet du 6 juin

Etat des lieux

Me voici dans le lieu. Me voici dans la place. A la frontière de. Près de la barrière. Dans ce drôle d’état.

La barrière ? S’est levée tout à l’heure. Se relèvera demain ?

La guérite n’a pas de visage. Juste voix derrière vitre sans tain. Quel teint le visage de la voix ? Quelle teinte les cheveux de la voix ? Et les yeux, quelle couleur ? Et quel sexe tout ça ?

Un hélicoptère passe dans le ciel. Bas, dans le ciel. Comme perceuse dans un mur.

Percer le mur ? Passer muraille ? Abattre cloisons ?

Ou bien juste vérifier tuyauteries ? Juste faire plomberie ? Déboucher canalisations ?

Oui, c’est ça, juste faire plomberie. Pour l’instant du moins.

Plomberie, c’est tout.

Pour que les lieux soient en état. Pour que les travaux puissent commencer.

Oui, c’est ça. Un chantier qui commence, c’est ça.

Tiens, où donc il va, l’hélicoptère ?

 

PAVILLON : Endroit – du corps ? – d’où l’on entend tous les bruits – du monde ? –.

DES AMBULANCIERS : Etres déambulant à travers le monde – parfois dans un bruit de sirènes.

Les « désambulanciers » rêvent souvent de silence et de paysages moins accidentés.  

 

 

 

 

 


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