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Pascale Lemée | Carnet du 20 juin posté le 21 juin
[Consigne d'écriture : Désordre]
« Dans le désordre de ton cul poissé d’aube fine… » Léo chante, j’entends ses mots, et je sais dès cet instant et comprends en un instant le désordre tout intérieur qui est le mien… mais Léo chante… silence…
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Choses vues, choses entendues… (suite)
Ici, j’ai rencontré quelqu’un. Je crois qu’il est sincère. (Un temps) Oui, je crois qu’il est sincère.
Les visages des corps dansés, regardés pour la première fois, vus pour la première fois.
Je suis seule, mais j’ai l’habitude, ça a toujours été comme ça.
Une femme dans un pull-over violet, le visage ruisselant.
– T’es revenu. Ça va pas ?
– C’est fini, je veux plus aller à l’extérieur.
Une main qui d’une autre main se saisit…
Je voulais pas que tu croies que c’était de ta faute.
La lune qui lentement s’arrondit.
Des héros, ici, j’en croise tous les jours.
Le vent dans mes cheveux à cinq heures du matin…
Avoir la foi c’est avoir confiance en l’autre, il n’est donc pas question, à aucun moment, de sanctions.
Un extincteur sous un abat-jour.
Bon, écoute, si tu veux exprimer ta folie, il y a quand même mille et une autres façons que celle-là…
Les poubelles éventrées par les pies.
Dieu est silencieux… silencieux et impuissant.
Son corps sous mes mains.
Je vais dans ma chambre me calmer.
L’hélicoptère, les sonneries de téléphone, de réveils, le glas de cloche de la chapelle, la sirène des ambulances, les voitures, l’orage, la pluie, le vent, sa voix, des voix, des cris, un chant.
C’est un arbre de laboratoire.
Clés de moto, de voiture, du pavillon, du bureau de l’association Prism, USB, des chambres, des couloirs, de l’aumônerie, de la chapelle, de la cafétéria, du self-service.
Les couloirs ici sont en H de sorte que quel que soit l’endroit d’où l’on part on revient toujours au même endroit.
Une chambre à trois lits.
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